Da Silva en interview
L'urgence d'un écorchéObtenir une interview de Da Silva pour sa date du Café de la danse ressemblait à un véritable parcours du combattant. D’abord reportée après le concert, cette interview se réalisa tout de même une fois avoir attendu qu’il descende de son petit nuage émotionnel. Fatigué, il avait beaucoup lâché pendant cette une heure et demie de concert. Forcément imposer une interview à un artiste après un tel moment, suppose un esprit pas toujours disposé à pousser la réflexion très loin. Enfin, je le remercie quant même de son attention et il y aura d’autres dates pour davantage connaître cet artiste attachant.
Ainsi c’est avec un esprit, certes vidé, mais rempli d’une grande émotion et très heureux de voir des gens accrochés par à son univers, qu’il a abordé cette interview. Très surpris d’une telle réaction ce soir-là, il semble aussi ne pas comprendre ce soudain intérêt qu’on lui donne avec son single « l’indécision » qui passe sur beaucoup de radios. Plus loin, quand on lui parle de son passé plus punk, il dit ne pas vouloir rectifier quoique ce soit, et rajoute qu’il aime cette logique des contraires. Chez cet artiste, qui regrette ces moments d’innocence que l’on connaît dans l’enfance, la musique a servi de moteur particulièrement quand il était un adolescent jeune et révolté.
Ensuite, il me lâche qu’il ne veut pas d’arrêt dans sa vie. Savoir où il arrive l’indiffère, ce qu’il l’importe c’est d’avancer. D’ailleurs, cette manière qu’avait Rimbaud de tout faire dans l’urgence lui plait beaucoup. Quand on évoque sa prise de position à travers « l’éclaircie », où il a exprimé son sentiment de mal-être après le choc électoral de 2002, il m’avoue qu’il s’agissait d’abord de son devoir d’artiste. Il considère avoir une tribune donc il peut prendre la parole. Cet artiste est certes engagé, mais préfère la poésie pour faire passer le message plus efficacement.
Lorsque je veux éclairer ce choix de titre d’album « Décembre en été », il me répond : « j’aime bien cette logique des contraires, de pouvoir apercevoir les deux versants de la montagne ». Un homme écorché qui se plait à naviguer entre les eaux plus calmes et d’autres plus tourmentées de son esprit.
Ni influencé par le patrimoine de la chanson française, ni affilié à un possible courant, cet artiste, après s’être cherché pendant une quinzaine d’années, arrive à plein maturité aujourd’hui. Un homme qui a trouvé son chemin et qui, je l’espère, trouvera bientôt celui de la reconnaissance.
L'interview audio sera mise en ligne prochainement
Pour écouter une interview réalisée au Printemps de Bourges en avril 2006 avec 5 titres cliquer ici
Pour voir une chronique de l'album "Décembre en été" cliquer ici
Pour voir une exploration des textes de l'album "Décembre en été" cliquer ici
Site officiel:
www.totoutard.com
Le blog de Da Silva:
www.totoutard.com/blog/dasilva
Le forum:
manudasilva.zikforum.com
Ainsi c’est avec un esprit, certes vidé, mais rempli d’une grande émotion et très heureux de voir des gens accrochés par à son univers, qu’il a abordé cette interview. Très surpris d’une telle réaction ce soir-là, il semble aussi ne pas comprendre ce soudain intérêt qu’on lui donne avec son single « l’indécision » qui passe sur beaucoup de radios. Plus loin, quand on lui parle de son passé plus punk, il dit ne pas vouloir rectifier quoique ce soit, et rajoute qu’il aime cette logique des contraires. Chez cet artiste, qui regrette ces moments d’innocence que l’on connaît dans l’enfance, la musique a servi de moteur particulièrement quand il était un adolescent jeune et révolté.
Ensuite, il me lâche qu’il ne veut pas d’arrêt dans sa vie. Savoir où il arrive l’indiffère, ce qu’il l’importe c’est d’avancer. D’ailleurs, cette manière qu’avait Rimbaud de tout faire dans l’urgence lui plait beaucoup. Quand on évoque sa prise de position à travers « l’éclaircie », où il a exprimé son sentiment de mal-être après le choc électoral de 2002, il m’avoue qu’il s’agissait d’abord de son devoir d’artiste. Il considère avoir une tribune donc il peut prendre la parole. Cet artiste est certes engagé, mais préfère la poésie pour faire passer le message plus efficacement.
Lorsque je veux éclairer ce choix de titre d’album « Décembre en été », il me répond : « j’aime bien cette logique des contraires, de pouvoir apercevoir les deux versants de la montagne ». Un homme écorché qui se plait à naviguer entre les eaux plus calmes et d’autres plus tourmentées de son esprit.
Ni influencé par le patrimoine de la chanson française, ni affilié à un possible courant, cet artiste, après s’être cherché pendant une quinzaine d’années, arrive à plein maturité aujourd’hui. Un homme qui a trouvé son chemin et qui, je l’espère, trouvera bientôt celui de la reconnaissance.
L'interview audio sera mise en ligne prochainement
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